Lucie Brault Simard
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Lucie Brault Simard

Auteure - Formatrice - Conférencière
Cofondatrice Les Productions Dans La Vraie Vie

Les jeunes enfants ne racontent pas de blagues

6/10/2016

 
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Pour trouver un propos amusant, il faut être capable de comprendre ce qui est dit au second degré, ce que le jeune enfant est incapable de faire.
 
Ce que nous trouvons drôle dans les propos d’un enfant, c’est la formulation qui est en fait un manque de compréhension d’un événement ou d’une situation. L’enfant ne veut en aucun cas nous faire rire. Il a tout simplement besoin qu’on lui donne l’information qui lui manque.
 
Quelques mots d’enfants
 
  • Julie (4 ans) qui regarde une photo : «Oh! Je le connais lui, ça fait au moins cinq ans !»
Qu'est-ce que ça veut dire «une année» pour un enfant de 4 ans ? Julie voulait tout simplement dire que ça faisait très longtemps.
 
  • Marc (3 ½ ans) qui tient un biscuit dans la main et qui regarde dehors : «Où ça pousse, maman les biscuits ?»
Il a bien compris que plusieurs aliments poussent dans la terre. Mais qu’en est-il des biscuits ?
 
  • Léa (4 ans) pendant l’été : «Maman, je voudrais voir Noël.»
Maman : «Mais Noël c’est encore loin, ma chérie.»
Léa, toute excitée : «Ah ! Bien, on va y aller en auto !»
Loin dans l’espace ou dans le temps ? Vu que la compréhension de l’espace s’acquiert plus rapidement que la notion de temps, il est normal que Léa ait fait cette erreur.
 
  • Louis (4 ans) qui regarde des quenouilles par la fenêtre de l’auto : «Regarde papa, le champ de pogo !»
C’est vrai qu’il y a ressemblance. Besoin d’explications Louis ?
 
Rire ou ne pas rire ?
 
Il est certain qu’il est parfois difficile de ne pas rire de ce que notre enfant dit. Mais, puisque le jeune enfant ne fait pas de blagues, il pourrait facilement se sentir incompris sinon ridiculisé de vous entendre rire. Il pourrait considérer que vous vous moquez de lui, sans en comprendre le motif. Encore plus si vous racontez ses propos à d’autres.
 
Quoi faire ?
 
  • La première chose à faire est d’éviter de rire (mais vous pouvez rire dans votre barbe en regardant ailleurs).
  • Puis, prenez le temps d’expliquer à l’enfant la notion incomprise, lorsque c’est possible, en utilisant des mots qui sont à sa portée.  Par exemple : expliquez ce qu'est une quenouille; allez cueillir une quenouille et prenez le temps d’observer les différences qu’il y a avec un pogo; c’est fait avec quoi ou comment un pogo…)
  • Ajoutez des exemples afin de rendre l’explication plus claire, lorsque c’est possible.
  • Ensuite, posez des questions à l’enfant afin de vérifier si les informations ont bien été comprises.
  • Par la suite, vous pourrez expliquer à l’enfant ce que vous avez trouvé de drôle dans ce qu’il a dit : «Je me suis imaginé en train de manger une quenouille. Je me suis dit que ce ne serait pas très bon».
 
Préserver son estime de soi et sa capacité à communiquer
 
En agissant de cette façon, vous venez d’augmenter les connaissances de votre enfant, sa capacité de communiquer efficacement tout en préservant son estime de soi et sa confiance en vous. De plus, en expliquant en quoi sa formulation était drôle, vous développerez chez lui une meilleure compréhension de la blague.
 
Alors, amusez-vous! Pas à ses dépens, mais avec lui !

Comment apprendre aux tout-petits à se défendre ?

8/9/2016

 
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Mise en situation :
«Henri s’amuse à faire rouler son camion rouge sur le plancher. Léo arrive et s’empare du camion. Henri se met à pleurer à chaudes larmes. Vous arrêtez Léo, le semoncez et remettez le camion à Henri.»

Que viennent d’apprendre ces deux enfants ?
Ils viennent tous les deux d’apprendre qu’Henri est une «victime» et qu’il a besoin de quelqu’un de plus grand ou plus fort pour le défendre; et, que sans cette personne, Léo a beaucoup de pouvoir. Donc, la confiance en soi d’Henri vient de diminuer, tandis que celle de Léo vient d’augmenter. Les comportements peuvent varier (mordre, pousser, frapper, détruire la construction, déranger…) cependant, le résultat demeure le même.
​
Oui, mais comment faire autrement ? Ils sont si petits !, dites-vous. Ne les sous-estimez pas, il est possible, même chez les tout-petits qui ont peu de langage, de développer des attitudes de confiance en soi et de leur apprendre des comportements de respect et de bonté.

Les jeunes enfants sont en apprentissage de comportements sociaux acceptables : l’un doit apprendre à s’affirmer et l’autre à respecter son vis-à-vis.

Et si on inversait notre intervention ?
On a l’habitude d’intervenir auprès de l’enfant qui a un comportement dérangeant, afin de protéger l’autre. Et si nous faisions le contraire. Si nous intervenions auprès de la victime afin de lui donner les outils lui permettant de se défendre elle-même. Je ne parle pas de cours de karaté ou autre. Je parle de confiance en soi et de capacité à s’affirmer positivement par la parole et l’attitude.

Vous me direz qu’un enfant de 18 mois n’a pas encore suffisamment de langage pour ce faire. Eh! Bien oui ! À cet âge, il a un mot magique qui, accompagné d’une attitude confiante fera toute la différence. Il s’agit du «NON». Ce petit mot de trois lettres qu’il vous répète à cœur de jour pourrait devenir un moyen efficace pour lui de s’affirmer devant celui ou celle qui prend pouvoir sur lui.

Comment faire ?
Faites un jeu avec lui.
  • 1. Expliquez-lui, que chaque fois que (nom de l’enfant) veut lui prendre son jouet (ou tout autre comportement qui le dérange), il doit s’affirmer en disant, haut et fort : «NON».
  • 2. Ensuite, dites-lui que vous allez lui montrer comment faire. Que vous allez inverser les rôles : vous serez lui et il sera l’autre enfant qui essaie de prendre le jouet (ou qui essaiera de le pousser, de le mordre… selon le besoin). Vous avez le jouet en main et vous vous baissez à sa hauteur (vous jouez le rôle d’un enfant!). Expliquez-lui ce qui va se passer pendant le jeu : «Tu vas essayer de prendre le camion et moi, je vais bien le tenir et te dire «Non». OK ? On essaie ?»
  • 3. Lorsqu’il essaie de prendre le jouet, vous dites un «NON» ferme et décidé, tout en le regardant dans les yeux. Puis, souriez à l’enfant et demandez-lui s’il a bien compris comment faire. Vous pouvez aussi recommencer le jeu pour être certain qu’il a bien compris ce qu'il faut faire.
  • 4. Maintenant, vous inversez les rôles : vous essayez de lui prendre son jouet. À cette étape, l’enfant n’a pas encore grande confiance en lui et il se peut qu’il laisse aller le jouet… qu’il dise un non faible et à peine audible… Encouragez-le à le dire plus fort et plus fermement. Recommencez quelques fois et à intervalles irréguliers.
  • 5. Lorsque l’enfant se retrouve en situation avec l’autre, ne vous en mêlez pas, à moins que ce ne soit dangereux pour lui. Prenez-le plutôt à part lorsque l’autre est parti avec son jouet et montrez-lui à nouveau comment faire. Lorsqu’il saura vraiment s’affirmer, vous remarquerez que dans la majorité des cas, l’autre le laissera tranquille. Parfois, vous n’aurez qu’à ajouter «Il t’a dit «NON»!, comme quoi il s’est exprimé et vous le supportez. Les enfants auront alors réglé entre eux la situation.
  • 6. Lorsqu’il réussit, félicitez-le.

Il se peut cependant pour les premières fois, puisqu’il est inexpérimenté, que sa réaction soit excessive et parfois inappropriée. Par exemple, l’enfant pourrait dire «NON», puis pousser l’autre et le faire tomber. Ne le punissez surtout pas, sinon vous reviendriez à votre point de départ. Expliquez-lui que c’est bien de dire «NON» mais qu’il ne faut pas pousser.

Dans certains cas, vous aurez besoin d’intervenir. Il s’agira d’enfants plus vieux qui intimident les plus jeunes, ou d’enfants qui ont développés des comportements très antisociaux.
 
Des outils pour la vie
L’enfant plus timide a besoin d’être encouragé à s’affirmer. En lui donnant des outils vous permettez une affirmation de soi positive.  Apprendre à un enfant à se défendre lui-même, c’est lui donner les outils pour passer à travers les difficultés de la vie sans se sentir éternellement victime. Vous ne serez pas toujours là pour le défendre et régler ses problèmes. Il est bon qu’il commence dès sa tendre enfance, au moment où la confiance en soi est à son meilleur.

Je communique pour la première fois

14/6/2016

 

Aussitôt sorti du ventre de sa maman, le nouveau-né se met à crier. Ce qui signifie, dans son langage : « Je ne suis pas bien ! Faites quelque chose ! » Et, immédiatement, on le couvre, on le réchauffe, on le glisse dans les bras de maman qui lui parle doucement… Il vient de communiquer pour la première fois et cette communication a été un succès. On lui a répondu adéquatement et il en sera probablement ainsi les prochaines fois.
 
Lorsqu’il n’est pas bien, bébé crie ; lorsqu’il est bien, il sombre dans un état de béatitude. Au tout début, ce cri est un réflexe. Savez-vous que les pleurs d’un nouveau-né sont parmi les bruits qui détruisent le plus l’oreille humaine, et c’est bien ainsi ! Qu’en serait-il d’un poupon qui ne pleurerait pas ? C’est sa survie même qui serait en danger. On ne penserait pas ou on ne saurait pas quand combler ses besoins primaires : chaleur, faim, soif, propreté, affection, changement de position, douleur… Il est donc fantastique que la nature permette au bébé de communiquer dès sa naissance !

Pour favoriser l’éclosion du  langage :
1. Répondre aux pleurs du nouveau-né est la première étape pour établir une bonne communication avec lui :
           - Il apprend que lorsqu’il pleure, on répond à son besoin. 
           - Il apprend que lorsqu’il envoie un message, il est entendu.
Cette réponse le sécurise et l’encourage dans le chemin de la communication. Mais ne vous inquiétez pas car, plus il vieillira, plus il sera capable de diversifier ses approches et il abandonnera les pleurs pour des façons de faire plus élaborées et plus adaptées à ses capacités.  


2. Porter attention aux différents pleurs de bébé nous permet de reconnaître ses besoins. Remarquez qu’il pleure différemment selon qu’il a faim, qu’il est inconfortable ou qu’il désire que vous vous occupiez de lui.  
​
Il est faux de croire que… 
…répondre rapidement aux pleurs d’un nouveau-né c’est le gâter. Au contraire, ça le sécurise ! Ça lui apprend à avoir confiance en vous. Ça développe son estime de soi.

Qu'est-ce qui est le plus important?

30/6/2015

 

Qu’est-ce qui est le plus important ? 
Le langage ? La motricité ? Les arts créatifs ? Les apprentissages ?

En fait, tout est important dans le développement de l’enfant ! Toutes ces sphères sont interreliées, chacune a besoin des autres pour bien se développer. L’être humain est un tout indivisible. On ne peut développer le langage sans avoir accès à la motricité et vice versa. Il en va ainsi pour chacune des sphères du développement. Il est par contre important d’explorer chacune de celles-ci pour cibler des difficultés ou des apprentissages particuliers qui ne le seraient pas autrement.

Mais le plus important dans toutes activités, c’est le plaisir. Qu’êtes-vous prêt à faire pour quelque chose d’ennuyeux ? Rien ! Il en va de même pour les enfants. Soyez heureux d’être avec eux et de réaliser l’activité choisie. Soyez dynamique et amusez-vous !

Lucie Brault Simard


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    Lucie Brault Simard

    Spécialiste en petite enfance.
    ​auteure - conférencière - formatrice

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